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Orlane Fardel la touche à tout

Qui peut penser en le croisant dans la rue que ce petit gabarit d'1,66 m cache une joueuse de basket de Nationale 1 ? Qui peut imaginer que ce joli sourire habille une tête bien faite qui n'a vraiment pas froid aux yeux ? Qui peut enfin soupçonner que derrière sa politesse non feinte, Orlane Fardel vit seule depuis l'âge de 15 ans loin de sa famille et de son Ariège natale ?

Après votre lecture et le point final, vous ne la regarderez plus de la même façon et vous hésiterez même à lui chercher des noises (si tant est que vous trouviez une bonne raison). Car Orlane est une touche à tout qui eut le choix à 12 ans (5e), de rentrer en sport étude basket ou sport étude... judo ! « J'étais ceinture bleue et je devais passer la noire, ça marchait bien pour moi mais j'avais quand même un gros handicap : je devais combattre dans la catégorie au dessus faute d'adversaires de mon poids, s'amuse-t-elle. Et puis j'étais aussi mauvaise perdante, alors j'ai privilégié le sport collectif. »

Orlane Fardel sait aussi s'infiltrer dans les défenses (photo Philippe Couyère)

Un résumé qui cache une très bonne raison qui se nomme mamie. Elevée seule par sa maman à Serres-sur-Arget à quelques encablures de Foix, Orlane a beaucoup vécu dans le jogging de sa mamie coach de basket ! «Je la suivais partout puisqu'elle me gardait, à 4 ans j'avais déjà un ballon dans les mains. Elle m'a tout appris et surtout à tirer de loin en m'expliquant que c'était la seule façon de m'en sortir vue ma taille (rires). Elle m'a aussi conseillé de quitter son club si je voulais progresser. » Non sans lui avoir permis de découvrir le plus large éventail des pratiques sportives ! Dès l'âge de 8 ans, Orlane a pratiqué un sport par soir de la semaine : basket et judo, mais aussi gym comme maman, badminton, natation et... moto-cross. « J'ai toujours adoré la moto, s'exclame-t-elle, j'envisage de passer mon permis mais bon, ça fait peur à ma maman... A l'époque, j'ai piloté une Piwie 50 puis une 80, c'est ma meilleure amie qui m'avait embarquée là dedans. »

L'autonomie à 15 ans

Le sport étude en collège l'amène au club de Lavelanet, puis arrive l'entrée en seconde. Là s'offre à elle l'opportunité d'intégrer le centre de formation du COB Calais en même temps temps que le sport étude en lycée. A 15 ans, elle se retrouve seule à l'autre bout de la France dans un appartement, certes surveillé, mais partagé avec une autre ado de son âge. Tout aurait pu basculer mais Orlane a su tout mener de front avec beaucoup de sérieux. « J'ai vite appris l'autonomie mais je pense que ça a été plus dur pour ma mère que pour moi ! J'avais envie de changement, de voir d'autres mentalités, j'avais finalement la vie rêvée. Mais je n'avais personne non plus pour me dire de faire mes devoirs ! » Elle a tenu bon et s'est montré exemplaire même lorsqu'elle a suivi son entraîneur à Brest l'année de la terminale (NF2). Une année cauchemardesque, une saison cata avec quatre coaches différents mais un bac en poche qui lui a permis de postuler en STAPS.

Retour à Calais version ACLPA ! Trois saisons en NF2 avec deux play-offs et la dernière un peu compliquée en NF1 suivie de l'opportunité aplemontaise. « Et je n'ai aucun regret, je me plais beaucoup au Havre. Laurent me fait confiance, me fait progresser, ceux qui me connaissent me le disent. Je suis bien loin de ce que certains de Calais me prédisaient : pas le niveau, pas à la hauteur de l'équipe, j'allais me planter... Alors j'ai une revanche à prendre parce que là, je ne suis plus sur le banc ! Ce qui ne m'empêchera pas au retour de revoir avec plaisir mes fans et mes petits. »

Tous derrière Orlane et les Océanes pour retrouver le chemin de la victoire !

Samedi 1er décembre, 20 h à Coubertin : Aplemont – Calais

Entrée 2 €, buvette, frites saucisses merguez, sandwiches

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